Bertrand Trepo | Les plus belles destinations dans les vignobles de France – Le portail officiel de l’œnotourisme en France
Pourquoi cette conversion à l’agriculture biologique ?
Cela a commencé avant les labels. Dès 2008, j’ai arrêté les désherbants pour laisser pousser ce qui doit pousser dans les vignes. Depuis, petit à petit, je m’engage plus loin dans l’environnement. Cependant, cela prend beaucoup de temps, car mes vignes, comme beaucoup, je les ai héritées de mes parents et il faut d’abord travailler dans le respect de ce qu’ils ont accompli.
Pourquoi des moutons dans les vignes ?
Le bio n’est pas une finalité, je veux faire de l’agriculture régénérative. Il faut respecter les sols et y amener du vivant, ce que permettent les moutons. Ils font le travail du désherbage et les déjections amènent du vivant au sol. Il faut savoir que plus un sol est vivant, plus il capte le carbone. Si le monde agricole augmente le vivant du sol de 0,04%, on réglerait le problème du carbone dans l’atmosphère. Cependant, je sais que ce n’est pas à la portée de tous. Ce qui me permet de le faire, c’est qu’un éleveur de moutons est présent dans le village.
Pourquoi faire des vendanges de nuit ?
Par rapport à l’environnement, au vin, par curiosité et pour innover. Le but est de s’adapter aux fortes chaleurs que l’on peut connaître pendant les vendanges pour mieux conserver le raisin. Écologiquement, le froid qui ne coûte rien est celui de la nuit. Je suis le premier à l’avoir fait en Champagne et je suis ravi d’être suivi par de plus en plus de vignerons et même par une grande Maison. Cependant si ces vendanges s’adaptent au cycle naturel elles n’apportent pas de solution au réchauffement climatique.